POV :)

" Entre 8 et 10 millions d’Indiens vont entrer tous les ans sur le marché du travail au cours des dix prochaines années ; l’économie du pays va donc devoir créer près d’un million d’emplois par mois jusqu’en 2025." Source https://data.worldbank.org/country/india

dimanche 11 décembre 2016

La propriété, c'est vraiment le vol

Aujourd'hui, lorsque vous achetez un jeu dans une console genre Xbox, nous n'avez plus le CD, mais un code pour télécharger. Commentaire d'un jeune joueur " C'est dommage, avant, on pouvait emporter le CD chez un copain, et jouer avec lui, même s'il n'avait pas le jeu. " 

C'est comme les contenus de lecture sur les kndle, lecteuses, et autres merdes. Ces connards ont inventé le truc que tu achètes mais que tu ne possèdes pas... et tout le monde l'achète !!!! Rien ne leur fait plus envie que d'acheter enfin le truc ultime, le truc que tu payes sans pouvoir en disposer. Quelle bande de nazes...

Belle enculade : ils t'autorisent à louer le contenu à l'heure et au lieu qu'ils ont décidé eux.  Ils ont réussi à inventer la propriété qui est un vol, à te faire acheter un truc qui ne t'appartient pas.

C'est comme les films numériques, dont le contenu crypté est provisoirement décrypté dans la salle. Du contenu loué par des enculés pour que ce contenu ne diffuse surtout pas et reste prisonnier de leurs horaires de location. 

Imaginez le développement de la civilisation si l'usage de la voiture s'était limité au parc des loueurs à qui il faut rendre le véhicule après avoir payé la course un prix exorbitant.

C'est cela que vous cautionnez d'ailleurs en vous précipitant dans le système, car vous aimez vous faire enculer. Aaaah, excusez-moi, mais qui ne dit mot consent, surtout en matière de relations sexuelles, et quel que soit le deal, vous continuez à dire oui (1).

C'est tout comme le bouquin papier. Avant, le Platon, on se le passait, il circulait. Là, il n'y a plus que les riches qui pourront se l'offrir sur leurs tablettes numériques de merde, puisque plus personne n'aura les moyens d'éditer Platon en support papier (de nombreux volumes trouvés en librairie ne sont déjà plus que des merdes photocopiées à la volée).

Mais comme les riches n'ont rien à foutre de lire Platon sur leur tablette, puisque tout ce qui les intéresse, c'est de se selfier la chatte devant leur piscine en buvant des cocktails, Platon va disparaître tout court. 

Ceci dit, des tas de civilisations ont fleuri sans Platon, de fiers guerriers qui s'entretuaient, ça semble revenir à la mode. Je ne dis pas que c'était mieux avant, je dis que c'est pire maintenant, et je pique cette belle phrase à Jérôme Leroy, auteur de l'inoubliable réplique " Je suis communiste et je t'emmerde". 

J'allais oublier le plus drôle, c'est que ces jeunes, se sentant floués, n'ont aucun remords à prendre quelque revanche, et un des sites sur lesquels ils pompent leurs films s'appelle " C'est pas bien ", comme la leçon que leur font les adultes, et qu'il leur ont apprise. Alors volons-nous tous, et que le meilleur gagne.


(1). C'est trop marrant parce qu'on entend nombre de gens dire " Ah mais c'est affreux, les fichiers, le flicage et tout ". je leur réponds : " Le jour où vous serez convoqués au commissariat pour qu'on vous greffe dans le cul une balise RFID, vous irez en procession, vous amènerez votre famille : " Voici ma fille, monsieur l'officier". 

En fait, on les aura amenés petit à petit à se dépouiller de tout sans opposer la moindre résistance, qu'on leur ôtera toutes les libertés sans l'ombre d'un murmure, au coup de sifflet, ils se mettront en file le long du mur avec le slip aux genoux.

vendredi 9 décembre 2016

Droits d'auteur mon cul

Il y a un truc qui commence à me chauffer avec les droits d'auteur sur Internet, c'est ce phénomène des gens qui s'accaparent une chose au prétexte qu'ils l'ont prise en photo, comme ceux qui s'accaparent une musique parce qu'ils l'ont interprétée. 

Je ne suis pas d'accord pour accepter le fait que parce que tu photographies un truc fait par les Étrusques, on ne puisse plus parler de cette chose sans que tu aies le droit de parler de bloquer le propos au motif que c'est illustré par une statue qui ressemble à ta photo, comme toutes les autres. 

Je ne suis pas d'accord pour accepter le fait que parce que tu as eu la chance d'interpréter une partition de Bach, on ne puisse plus créer une vidéo avec ce concerto sans que tu te réclames propriétaire de la mélodie, au prétexte qu'elle ressemble à ton interprétation. 

Toi aussi tu as profité d'une richesse humaine, toi aussi ce que tu as produit ressemble à du Bach, ce n'est pas ma vidéo qui ressemble à ta musique, c'est nous deux qui ressemblons à Bach. Que ce soit ta version ou une autre, peu importe, tu n'es en rien propriétaire de ce en quoi elle sert l'humanité, et que tu utilises aussi en retournant à l'humanité ce qu'elle t'a donné. 
Si on ne t'avait pas torché avant de te mettre un violon entre les mains, tu ne saurais rien faire, donc cela ne te donne aucun droit sur le musique de Bach.


Les deux appartiennent au patrimoine de l'humanité, et des centaines d'humains ont participé à a confection, sans transmission, sa conservation, et si ces humains n'avaient pas été là pour fouiller la boue, étudier là où il fallait fouiller, pour ramener les pièces, les classer etc., tu n'aurais pas eu la moindre chance de poser ton joli petit pied dans un musée et ton joli petit canon devant la pièce en question. Tu n'es propriétaire de rien, et c'est trop facile de verrouiller la pompe à fric maintenant après tout ce qu'on a fait pour toi pendant des millénaires.

Non, les sculptures faites en Mésopotamie au III ème millénaire avant J.-C. ne t'appartiennent en rien, ni les tableaux de la Renaissance, ni aucune œuvre d'art, ni les plats étrusques, ni rien de tout cela. Tu as juste le droit de les admirer et d'étrenner ton joujou électronique devant, après tu fais tourner. 

Si tu fais un truc qui vaut quelque chose, sois sûr que tu trouveras quelqu'un pour l'acheter. 

Je me souviens d'un petit chef d'entreprise qui gagnait de l'argent sans trop se fatiguer en vendant des logiciels à des garagistes. Il lui suffisait de recopier la disquette et de vendre un nouveau produit. Il s'était offusqué qu'un jour un vilain garagiste avait eu l'idée de recopier la disquette pour son beau-frère, sans repayer le logiciel. Honni soit le pirate ! Il avait juste profité de la même facilité que le vendeur, à savoir faire de l'argent sans valeur ajoutée en faisant des milliards de copie d'un truc identique. 

Ce n'est pas en photographiant la Joconde que vous m'interdirez de la reproduire, elle ne vous appartient pas, pas plus que l'image ou les pixels virtuels qui la composent. Votre industrie du piratage breveté et son modèle ont vécu, mettez vous ça dans la tête.

Si tu ne veux pas qu'on joue ton enregistrement, ne le mets pas sur Internet, on en prendra un autre. Si tu veux participer au jeu, joue le jeu. Si ton but est d'éliminer toutes les autres interprétations  pour qu'on soit forcé de payer la tienne, thème en vogue sur Internet, c'est une raison de plus pour  t'éliminer.

En vertu de quoi, ce que tu mets sur Internet et que mon navigateur peut afficher, c'est à moi. 

dimanche 27 novembre 2016

Je vous ai compris

La France éternelle, celle des boutiquiers revanchards et des petits retraités poujadistes a répondu " Nous voilà ". Elle qui n'ose s'avouer en Catherine Robbe-Grillet, qui cherche un homme qui la tienne finit toujours en ménagère vissée. Elle qui rêve d'un homme à poigne pour nous sortir de l'ornière s'élit des petits chefs qu'elle révoque avec humeur la déception venue.

lundi 21 novembre 2016

Niveau d'alerte : doomed

J'entame ici une série d'articles qu'on retrouvera peut-être sous les décombres. Qu'on les retrouve ou pas m'est égal, ce qui me chagrinerait, ce serait ne pas les avoir écrits.

Seuils  :
Ici, on n'en n'est pas encore à la compétition, on reste dans l'émotion.


Nous recenserons également divers événements prouvant qu'on passe certains seuils en matière de dysfonctionnement de services divers. L'idée n'est pas ici de séparer tel secteur de tel autre, de privilégier le public face au privé ou autre, mais plutôt au contraire de les mettre dans le même sac.

En effet, à force d'être privé de moyens, il arrive un moment où le public se comporte comme le privé, c'est à dire que les deux se mettent à dysfonctionner avec les mêmes symptômes. Cela signifie qu'il y a un élément qu'ils partagent, et cet élément est bien sûr la décorrélation entre les ressources humaines et les ressources machine.

De la même façon qu'il est inquiétant d'entendre marteler à la radio le slogan " Nous sommes dans un état de droit", car il n'y a de pire raison de le répéter que celle de tenter de dissiper l'inquiétude, ce qui connote une sérieuse panique en haut lieu, de la même façon, certains signes annoncent que les humains sont en train de perdre le contrôle de leurs outils. Non pas au sens technique, mais au sens de la maîtrise du sens qu'on donne à leur fonctionnement. Là est le dysfonctionnement.

On ne parlera plus des services de santé, qui seront bientôt au niveau du début du XXème siècle. Encore une fois, tout est basé sur la voiture de pompiers dont on espère qu'elle pourra transporter l'agonisant assez vite, et sur le bus de santé, dont on espère qu'il portera les vaccins au coeur des " cités " (néologismes pour les banlieues misérables gangrenées de violence).

Ceci dit, de l'humain, on en a à revendre.
  • Lorsqu'une administration redemande une quatrième fois le même document déjà expédié, déposé, mailé trois fois, ou des documents qu'on peut trouver sur son propre site web (ex le renouvellement Carte Vitale, dossier quasi-exclusivement composé d'éléments téléchargés sur le site Ameli).
On pourrait penser que le but est de:radier les gens qui n'arrivent pas à suivre. Mais c'est pour les récupérer pire encore. Donc il ne faut pas attribuer au vice ce qui peut s'expliquer par l'incompétence.
  • Les réfugiés en Grèce ont seulement trois options pour pouvoir sortir de ces camps et continuer leur vie : demander l'asile en Grèce, le regroupement familial avec leurs proches en Grèce, ou le transfert dans un autre pays européen si celui-ci accepte de les accueillir.

    Avoir accès à l'une de ces trois options passe obligatoirement par un premier appel via Skype aux services grecs d'accompagnement des réfugiés. Mais ce service n'est accessible qu'une heure par semaine, et pour ceux qui parlent certaines langues seulement. 
Sens : ralentir le flux des migrants.
  • J'ai récemment informé une banque qu'il était inutile de me proposer de renouveler un crédit lié à une carte bancaire que je ne possède pas.  J'ai alors reçu un courrier commençant par un effronté " Nous venons vers vous ", pour m'informer que je ne remplissais plus les conditions pour obtenir ce crédit. Mais que, dans l'éventualité où je souhaiterais à nouveau le lier à ma carte bancaire, ils se tenaient à ma disposition.
Sens : difficile à interpréter. Sans doute la possibilité de maintenir le contrat ouvert, ce qui fait courir des frais et gonfle artificiellement les statistiques de clientèle.

C'est cruel, cette façon de faire hésiter l'adversaire entre le vice et l'incompétence...

Ces dysfonctionnements se rejoignent ce ce que désormais, ils fonctionnent " à vide", produisant et brassant des documents sans plus aucune autre logique que de compléter les cases du document maître de la procédure. Un peu comme dans Brazil, nous sommes en train de basculer du grotesque au tragique.

D'ailleurs, s'ils prolongent l'état d'urgence jusqu'aux élections, c'est pour mieux museler la contestation du système de représentation (pantin contre lepen / pantin gagne)  à bout de souffle

Les organismes sociaux tentent d'endiguer le flux des migrants et demandeurs d'aide divers qui ne peut plus, psychologiquement, s'adapter dans la galaxie SEP-GPS- GSM... Ils sont chassés d'habitats naturels où ils avaient assez de culture pour survivre, et propulsés dans des jungles urbaines ingérables.

Le baume des subventions obtenues à crédit par les pays riches permet de juguler l'inflammation.

Enfin quelques remarques qui ont globalement pour but de montrer qu'il n'y a plus de solution aux problèmes actuels, et que ces derniers sont enchaînés comme des nœuds d'une façon que le desserrage de l'un serre l'autre. 

J'entends par exemple un militant dire :

" Je suis d'accord pour dénoncer cette hypocrite horreur. Mais comment le dire et comment se faire entendre." 

(" Cette hypocrite horreur " désignant ici l'annonce de la vente des Rafale à l'Inde).

Eh bien cher c'est impossible. On ne peut pas transformer une victoire économique et un triomphe national en motif de honte. Même si la vente et l'achat de ces Rafale sont les deux^face d'une ignominie d'un crétinisme absolu, on ne peut en démocratie cracher sur ce que le peuple trouve admirable.

Même si des sots ont trompé des gueux en leur faisant croire qu'il y avait un quelconque intérêt pour qui que ce soit dans cette manœuvre, même si tout n'est que poudre et yeux, corruption et supercherie d'un bout à l'autre, 

" Virer les sortants en 2017 je me battrai pour cela ......oui mais pour mettre qui à la place ? "

Hélas, cher Bernard, personne. La représentation politique telle qu'elle a été mise en place après la seconde guerre en Europe vit ses dernières années. La corruption idéologique (peu importe ce que je pense ou ce que je fais, je cours en zig-zag après les sondages pour gagner demain) de la sphère politique est devenue incompatible avec la fonction qu'elle est censée occuper.

Ce n'est pas très grave dans la mesure ou cette élite politique n'est plus aux commandes. L'avion continuera donc de se crasher sans que les passagers sentent de trou d'air, le temps que le pilote automatique du boursicotage reprenne la trajectoire.

J'ai vu de mes yeux vu hier des gens qui allaient voter à la primaire de la droite. Ils croient à n'importe quoi. Remarque le pape vient d'étendre la capacité de remettre le péché d'avortement depuis les évêques, jusqu'au simple curé de base, comme on étend la couverture d'un réseau en mettant un ampli plus puissant ou une meilleure antenne. L'énormité de tout cela est atterrante, et d'ailleurs, je suis toujours à terre sans pouvoir me relever.

Autre seuil : le rapport entre le (gigantesque) pouvoir de nuisance des nouvelles technologies, et la (petite) conscience qu'en a la collectivité. J'ai récemment entendu parler de ce pauvre expert en sécurité qui s'est fait péter son site par un dDOS impliquant 1500 caméras de surveillance (faut savoir gérer les bêtes...), ou de ceci,  et maintenant cela :


Ce qui est sûr, c'est que la population concernée ne lira pas cette nouvelle. Les gens participent inconsciemment à un bordel dont ils ignorent tout.

Le seuil est donc le ratio, qui tend vers zéro, de ce que les utilisateurs comprennent des enjeux des outils qu'ils achètent. On me dira que l'imbécile des trente glorieuses achetait sans sourciller la bagnole et la machine à laver qui ont détruit sa planète. C'est vrai.


Et on rappelle " I have nothing to hide " is not a privacy concern. Ce n'est pas parce que vous pensez que vous n'avez rien à cacher que la police peut vous surveiller. La police peut changer de chef, et changer d'avis, et d'un coup, ce que vous échangez deviendra dangereux pour votre liberté. Mais ce sera trop tard, vous serez fliqué.

M'enfin, on vous aura assez prévenus, bande de débiles.

Sinon, je trouve ça fascinant qu'on puisse voir d'autres gens regarder des écrans, par Internet :



Sur les deux ci-dessous, pendant que Monsieur joue à Callof, Madame bouine des petites bêtes en fil de fer et laine à l'aide desquelles elle arrondit ses fins de mois sur Etsy.




 Magnifique. Une civilisation sous hypnose.

Le temps que je finisse l'article, la même. Seuls le chat et sa femme bougent. Le chien dort et son Monsieur a les pouces agités parfois de soubresauts.


dimanche 20 novembre 2016

TAP mon cul


Il me disait " Nous, dans les Troupes Aéroportées (TAP), nous avons l'habitude de nous faire larguer sur des zones dangereuses. Une fois au sol, le principal danger vient des jeunes fauves, qui, après avoir dévoré leurs maîtres, s'en prennent aux étrangers qui abordent leur territoire.

Ces bêtes se divisent en trois groupes

- Ceux qui ne savent rien faire, n'ayant rien appris, parce qu'ils ne peuvent rien faire, donc encore moins apprendre à faire, ce qui est logique.

- Les autres, ceux qui ne peuvent rien faire parce qu'ils ne parviennent pas à maîtriser les convulsions de leur corps.

Enfin un troisième groupe rassemble les qualités des deux précédents, le groupe de ceux qui ne veulent rien faire. Ceux là sont les plus intelligents, car ils ont capté toutes les règles du jeu de cache-cache qu'on a mis en place pour les occuper pendant que leurs parents gagnent de quoi payer la voiture pour les déposer à l'école..

Ils veulent, savent et peuvent faire la seule chose qui les intéresse : consommer, selon divers modes. Logique, c'est ce qu'il y a de plus facile et de plus amusant, l'opposé, construire avec effort, étant vraiment chiant. Y'a pas photo.

Un jeu de cache-cache dont les deux seules règles sont extrêmement simples.

Côté animateur :
1 - Il m'est interdit de te forcer à faire ce que tu ne veux pas faire.
2 - Tu ne veux rien faire.

Côté enfant :
1 - A la moindre contrainte, je porte plainte.
2 - Je m'en vais donc t'envoyer des cailloux à la figure.

Les plus doués ont en effet compris que les règles précédentes peuvent se résumer en : " Si, le plus tôt possible, je n'accepte de faire que ce qui me plaît, j'ai gagné la tranquillité à vie ".

En plus, faire ce qui me plaît a un avantage énorme, c'est que j'aime recommencer. J'aime recommencer à manger, à sauter, à courir, à grimper aux arbres ou sur le dos de mes congénères. Donc je fais cela. Quand il fait trop froid, ce qui me plaît, c'est de regarder des dessins animés sur un écran. Je peux parfois même contrôler les personnages.

C'est cool, j'adore regarder des écrans et faire bouger les marionnettes. Je veux bien le faire et je veux bien recommencer.

Le problème pour nous les TAPs, quand on est largués sur une zone, ce sont les drogués. Le drogué ne veut plus rien faire d'autre que consommer sa drogue, il veut y revenir le plus vite possible, et le temps lui paraît long avant la prochaine prise, avant la prochaine partie. Très long.

Alors il saute sur le dos de ses congénères et il brise les vitres avec un bâton. Il casse les vitres, il brûle les voitures, ça c'est amusant, c'est comme dans un jeu vidéo.

Le problème pour nous les TAPs, quand on est largués sur une zone, ce sont donc les drogués. On essaye de les sortir de leur dépendance, mais il faudrait un terrain favorable. Pour sortir un toxicomane de sa dépendance, il faut du temps, beaucoup d'efforts de sa part pour qu'il arrive à ne pas reprendre son produit.

C'est bien aussi que son environnement aie le courage de refuser de lui en donner.

Nous, dans les TAPs, nous essayons de les faire goûter à autre chose qu'à leur drogue. Mais pour cela, il faudrait qu'il tiennent en place 5 minutes. Pour la plupart, c'est donc trop tard. Pour ceux-là, il faudra un sevrage progressif, un entraînement rigoureux au silence et à l'immobilité, au geste intelligent autre que la passe de foot qui les transformera en Maradomilliardaire..

Donc, ne voulant rien faire d'autre que ce qu'ils veulent bien faire, c'est à dire rien, ils n'apprennent rien. Partant, pas à se canaliser ni à se guider. Donc à rien accepter qui vienne de l'intérieur et consentir à l'intégrer dans son comportement. Aucune loi que mon plaisir.

La jungle n'est pas un milieu facile pour eux, car la loi du plus puissant s'appliquera à eux aussi tôt ou tard.

Eux aussi, après avoir vénéré la fougue du rappeur en costar doré qui prône la casse, le viol, les dollars, la castagne, la sape, les dollars, la violence, les filles, les dollars, la came, le casino, la mafia, eux aussi passeront à la moulinette de la drogue, de la prostitution et de la violence.

On en a d'ailleurs un exemple hilarant ici  14:15 où l'animateur, envoyé par on ne sait qui, pour tenter de faire rejouer aux enfants une scène de violence, dans une " mise en situation", se fait bouler lui aussi par des petits malappris, pourceaux mal léchés, à qui il ne manque que quelques tartes pour en atteindre le niveau. Il y en a qui n'ont pas compris que la non-violence et la démocratie, c'est ce qu'il y a de mieux pour ceux à qui on a appris la non-violence et la démocratie. Pour les autres, c'est " Assis, silence, tu écoutes et tu obéis ".

On voit bien d'ailleurs aux USA, qui ont toujours quelques années de décalage (je rappelle que le premier Macdo a ouvert en 1955) qu'ils en reviennent là.

A l'inverse, on se défie bien entendu d'une lignée d'individus dociles, bien dressés au consensus sans choix, qui fasci-ne les amis de l'uniformisation cybernétique. Peut-être pourrait-on dire, dans une vision marxiste, que le viol de la masse des impuissants par les quelques psychopathes qui les dominent par l'argent via la police se produit à peu près de la même façon, sous des tournures en apparence très différentes.

Alors il y a peut-être un avenir pour l'éducation française, quelque chose qui tiendrait de l'uniformité militaire et de l'ignorance crasse, un établissement scolaire où l'élève serait enfin pris en compte dans toute sa nullité, où tout ressemble à tout, et surtout à rien, et où les leçons de grammaire ressemblent à cela

Le problème, c'est que maintenant, vous n'avez plus le choix. Vous allez vers ça aussi sûrement que le  Titanic à l'iceberg. Je vous souhaite bonne chance, moi je rame dans l'autre sens pour m'éloigner du centre du séisme.

Il paraît que c'est parce que les enfants sont " fatigués". Je les ferais venir à pied à l'école, au lieu de les déposer devant la grille avec le 4x4 diesel à crédit, ça les userait un peu.

Un an après, je reprends ce billet pour le mettre à jour. Suite au bordel innommable mis par les enfants pendant les TAPs, la "référente" (contremaître des animateurs) est venue " recadrer". Résultat : elle n'a pas réussi à obtenir le silence :D

Pas plus qu'en début d'année pour la séance inaugurale... :D

" Faut que ce soit un moment de plaisir partagé, tu comprends". La version " partouze " de l'éducation : D 

Quelle bande de branleurs...

Sinon, j'aime bien ça aussi :

" Le Lycée XXX d'Orléans est en recherche d'un ou d'une plasticienne pour une intervention ponctuelle en mars.

Ils travaillaient pour le moment avec une compagnie de théâtre du nom de XXX que nous connaissons bien. La Compagnie XXX est intervenue sur une journée en mode spectacle de rue. Les profs avaient simulé une alerte incendie et la compagnie a débarquée.. (sic). L'enjeu étant pour les profs d'aider les jeunes à comprendre le rôle des artistes en utilisant ce moment comme matériel...

Ils souhaitent une intervention de ce type autour des arts plastiques, donc plutôt performative. " 

Ils cherchent pas une compagnie de pompiers pour se mettre en carré dans la cour et simuler une enculade générale, afin d'aider les jeunes à apprendre les fractions ?

Heureusement, il y a France Culture pour nous aider. On a l'émission " 30 secondes pour méditer ", avec Christophe André, principal contributeur des magazines féminins, star de la paix intérieure sur papier glacé à 5 euros.

En 2015, on avait Onfray, en 2016 on a Christophe André. En 2017, on devrait avoir Garcimore.

Encore une fois, personnellement, je m'en contrefous :D Que de jeunes fauves mal dressés vous bouffent psychiquement pour assouvir leurs instincts, que votre civilisation s'écroule sur place, cela m'est totalement indifférent".

Et pourtant, c'est un vrai, un authentique poète. Il écrit les choses les plus touchantes, et son être est comme l'assiette fêlée. Alors, a-t-on " cassé " ces gens là ?

Don't let me be misunderstood. Il ne s'agit pas de prêcher un retour à je ne sais quel âge d'or. Il s'agit de trouver à la république laïque les nouveaux termes dans lesquels faire comprendre ses enjeux, avant qu'elle n'en soit dépossédée par le trio consumérisme-fascisme-religion.

Le compte à rebours, a hélas, et comme dans tous les mouvements historiques, commencé avant qu'on ait les moyens de s'en rendre compte.

jeudi 3 novembre 2016

Questions - réponses

J'abonderai au fur et à mesure.

Question : 

- Pourquoi notre civilisation est-elle condamnée ?

Réponse : parce qu'elle va devoir se montrer de plus en plus tyrannique pour imposer un modèle qui frustre l'être humain de ses aspirations fondamentales, sans lui apporter de réponses sur ces dernières. Elle propose à l'être humain de lui voler la chose la plus précieuse dont il dispose : le temps de sa vie, contre des objets dont il n'a que faire, et qui ont en outre l'inconvénient de détruire la planète ou vivront ses enfants. 

Le système espère que l'égoïsme et l'aveuglement prévaudront, ce qui ne marchera que pendant un temps limité. Plus ce temps sera long, plus la catastrophe sera profonde, et le temps de chaos étendu.

Le système espère que, dans le temps dont il dispose, il pourra modifier l'être humain dans des proportions suffisantes, psychiquement et génétiquement, pour qu'il ne s'oppose plus au projet de standardisation de masse. C'est une grosse bêtise, qui gâche un peu Matrix, que cette abracadabrante histoire de chaleur prêtée aux machines comme raison pour asserivr l'humanité. 

Cela évite de dévoiler la vraie raison, qui est que cela permet d'enrichir de façon obscène les dirigeants du système.

Vous me direz avec raison, que la déconstruction est à l’œuvre, et que toute chose est en permanence condamnée à ne plus être ce qu'elle était, afin de pouvoir accéder à la possibilité de devenir ce qu'elle doit être. C'est exact.

Question : 

- Il y a 5000 ans, une civilisation de villes prespère devait inventer l'écriture cunéiforme pour pouvoir gérer leur comptabilité, entre les villes de Bagdad, Mossul, Alep, uruk, Ugarit. Aujourdh'ui, ces villes sont rasées par les bombes en vue de contrôler les puits de pétrole de la région. 
Peut-on parler de progrès ?

Réponse 1 :Non. L'imbécillité humaine a été à peine égratignée par les siècles d'éducation reçue.

 Réponse 2  : A l'époque, ces régions étaient déjà dévastées par quelques princes qui s'enrichissaient sur le dos des populations civiles. Mais ils prenaient soin de ne pas détruire les biens ou les gens spoliés qui les produisaient, à la différence de notre époque. En effet, peu importe aujourd'hui que le Moyen-Orient garde pierre sur pierre du moment que les puits de pétrole crachent.


Question : 

- Vu qu'il est interdit maintenant interdit de redoubler une classe, et ce jusqu'en master3, que va-t-on faire des milliers de post-doctorants analphabètes qui seront bennés sur les trottoirs du marché de l'emploi ?

Réponse 1 : Ils ne pourront pas trouver d'emploâ, vu que les emploâs non qualifiés seront volontiers trustés par les migrants qui accepteront de travailler en " flexisécurité", c'est à un dire en BNC sans couverture sociale, et que les autres emplois, les 17 postes où il faut savoir les 43 mots de l'anglais marketing tels que " cost-killing " et " leadership " seront bookés par les pistonnés.

Réponse 2  : Il suffit de cost-killer l'Education et tous les ministères non rentables, ainsi les jeunes entreront directement sur le marché du travail ou avec une education qui les aura rendus business-minded, acceptant de travailler de nuit gratuitement, ce qui augmentera le competition adaptativity rate des entreprises françaises plus aptes à les leveliser sur la globalisation. Ainsi nous pourrons competer avec les autres nations majeures.

Le défi du système est d'arriver à ce que les travailleurs acceptent les conditions dictées par le système comme " indispensables à leur survie" alors qu'elles sont indispensables à sa survie. Il faut donc pour cela que les travailleurs confondent :

1 - Les intérêts du système avec les leurs

2 - le système comme le seul possible

Question :

- Pourquoi conserver des institutions non-rentables comme la Santé ou l'Education ? Chacun ne peut-il pas aller voir un professionnel de santé en one to one et prendre en charge ses frais ?

Réponse : C'est une évidence. Cela améliorerait grandement le balance ratio/rate de la cost efficiency de l'entreprise France, et lui permettrait ainsi de regagner la confiance  de ses actionnaires et plus globalement celle des stakeholders de la zone euro.

Le mieux est d'ailleurs de faire examiner les patients par des robots, cela coûtera encore mois cher. Il suffit de payer quelques développeurs pour faire un logiciel de diagnostic, et le robot n'acceptera de soigner qu'après une prélèvement sur la carte visa du porteur.


Question :

- Quel jour le chauffeur de taxi a-t-il encouragé le fait qu'on le remplace  par un robot ?

Réponse : Plusieurs fois en fait. Celui où il a accepté  d'être remplacé par un compteur pour ce qui est de la note, celui où il a accepté d'être remplacé par un GPS pour le guidage... A chaque fois parce que c'était " plus pratique", plus rapide. Il a accepté de se faire remplacer par pièces détachées, persuadé que le module permettant de tourner le volant ne viendrait jamais. 

Question :

- La voiture c'est  quoi ?

Réponse : La voiture c'est le veau d'or, c'est écrit dedans :

Voiture
Veau d'or

 Et fier de l'être.

Que signifie ce charabia ? Eh bien que pour produire des voitures, nous faisons payer à la planète un prix littéralement exorbitant. Pour fabriquer en série ce bijou de technologie, nous avons sacrifié tout le reste.

Et mettre ce qu'on a de plus précieux sur l'autel, c'est de l'adoration à une divinité. Sauf que les anciens ne mettaient qu'un mouton sur l'autel. Nous mettons tout le troupeau, et nos enfants en prime. 

Le problème est le suivant : si nous poursuivons dans cette voie, le monde s'effondre par extinction de l'humanité. Si, pour sauver leurs enfants, les humains se détournent massivement du système, le monde s'effondre dans un collapsus économique qui nous ramènera non plus plusieurs siècles, mais plusieurs millénaires en arrière. 

Même les riches de Soleil Vert et leurs résidences alimentées en air purifié ne tiendront pas le coup longtemps. Le problème est le suivant : plus la fin viendra tôt, plus elle sera douce, plus elle surviendra tard et plus elle sera dure. Plus tôt nous mettrons en œuvre la transition, moins elle sera brutale. Mais nous laisserons toujours à nos enfants le soin de la mettre en œuvre. 

La quantité de véhicules à moteurs thermiques encore produits aujourd'hui (voitures, camions, tracteurs, avions) nous maintient dans une dépendance au pétrole qui justifiera tous les crimes en vue de son extraction, y compris celui de rendre l'air irrespirable, et de fragiliser la croûte terrestre par le fracking. 
Le pétrole disponible justifiera à son tour la poursuite de la construction de véhicules à moteurs thermiques, seuls moyens de locomotion disponibles, ce qui rendra la crise encore plus brutale lorsqu'il n'y aura plus de pétrole. 

Une solution serait d'essaimer des communautés pratiquant l'autarcie. Mais on ne prendra pas la précaution de les fortifier, et elles seront pillées dans les premiers jours de la crise. 

Les survivalistes intégristes tiendront quelques jours de plus. Tout repartira vraisemblablement des nomades des steppes d'Asie centrale et orientale, s'ils ont gardé assez de matériaux naturels et de savoir-faire pour repartir comme avant. Idem pour l'Afrique et les Andes. Impossible à dire, mais possible...

dimanche 30 octobre 2016

Interprétations

Quel est le sens de ceci ?
Inciter les hommes à s'engager dans une relation avec leur compagne pour " faire famille " avant la naissance d'un enfant ?

Recensons ici également divers événements prouvant qu'on passe certains seuils en matière de dysfonctionnement de services divers. L'idée n'est pas ici de séparer tel secteur de tel autre, de privilégier le public face au privé ou autre, mais plutôt au contraire de les mettre dans le même sac.

En effet, à force d'être privé de moyens, il arrive un moment où le public se comporte comme le privé, c'est à dire que les deux se mettent à dysfonctionner avec les mêmes symptômes. Cela signifie qu'il y a un élément qu'ils partagent, et cet élément est bien sûr la décorrélation entre les ressources humaines et les ressources machine.

De la même façon qu'il est inquiétant d'entendre marteler à la radio le slogan " Nous sommes dans un état de droit", car il n'y a de pire raison de le répéter que celle de tenter de dissiper l'inquiétude, ce qui connote une sérieuse panique en haut lieu, de la même façon, certains signes annoncent que les humains sont en train de perdre le contrôle de leurs outils. Non pas au sens technique, mais au sens de la maîtrise du sens qu'on donne à leur fonctionnement. Là est le dysfonctionnement.

  • Lorsqu'une administration redemande une quatrième fois le même document déjà expédié, déposé, mailé trois fois (Pôle Emploi), ou une autre demande des documents qu'on peut trouver sur son propre site web (je vous recommande le renouvellement Carte Vitale, dossier quasi-exclusivement composé d'éléments téléchargés sur le site Ameli).
 Sens : trouver un moyen de radier des gens qui n'arrivent pas à suivre. Et ainsi de faire baisser artificiellement les courbes de chômage et autres, quitte à enfouir sous le tapis de la précarité une population qui servira de bombe à retardement pour le prochain régime politique.

En effet, lorsque la situation d'un pays empire, grandit l'intérêt d'en refiler les rênes à un système politique ennemi. Il faut donc ainsi favoriser la victoire du camp d'en face, afin de mieux exploiter leur défaite par la suite.
  • Les réfugiés en Grèce ont seulement trois options pour pouvoir sortir de ces camps et continuer leur vie : demander l'asile en Grèce, le regroupement familial avec leurs proches en Grèce, ou le transfert dans un autre pays européen si celui-ci accepte de les accueillir.

    Avoir accès à l'une de ces trois options passe obligatoirement par un premier appel via Skype aux services grecs d'accompagnement des réfugiés. Mais ce service n'est accessible qu'une heure par semaine, et pour ceux qui parlent certaines langues seulement. 
Sens : bloquer le flux des migrants.
  • J'ai récemment informé une banque qu'il était inutile de me proposer de renouveler un crédit lié à une carte bancaire que je ne possède pas.  J'ai alors reçu un courrier commençant par un effronté " Nous venons vers vous ", pour m'informer que je ne remplissais plus les conditions pour obtenir ce crédit. Mais que, dans l'éventualité où je souhaiterais à nouveau le lier à ma carte bancaire, ils se tenaient à ma disposition.
Sens : difficile à interpréter. Sans doute la possibilité de maintenir le contrat ouvert, ce qui fait courir des frais et gonfle artificiellement les statistiques de clientèle. Plus vraisemblablement, incapacité de relier les bases de données entre services pour obtenir le status correct d'un client.

C'est cruel, cette façon de faire hésiter l'adversaire entre le vice et l'incompétence.

Ces dysfonctionnements se rejoignent ce ce qu'ils marquent des systèmes qui fonctionnent " à vide", produisant et brassant des documents sans plus aucune autre logique que de compléter les cases du document maître de la procédure. Un peu comme dans Brazil, nous sommes en train de basculer du grotesque au tragique.


Il paraît qu'en Chine, le salaire des chercheurs est indexé sur leur rythme de publication, maladie qui nous gangrène peu à peu. D'où une compréhensible tentation de publier une nouvelle connerie chaque matin. Rappelons qu'Isaac Newton a attendu 20 ans pour publier ses équations sur le principe de la gravitation.

 La Chine, laboratoire de certaines expériences que je n'ai pas envie de financer. Je répète qu'on sous-estime à mon avis, dans l'identification des facteurs de la crise, le fait que les gens, comme moi exilés volontaires du système, ne veulent plus y participer. Lorsqu'on ne croit plus en un système de représentation qui a donné toutes les raisons de s'en dégoûter, difficile de trouver un autre moyen de porter sa voix que de se retirer.

Sinon, bien sûr il n'y a pas de seuil à proprement parler. Les systèmes craquent petit à petit ici et là comme la croûte terrestre sous les tremblements de terre. Je me demande d'ailleurs si on a pris la mesure de l'impact du réchauffement sur la fluidité des couches de la Terre...

C'est comme le thème du robot. Il commence à tangenter sérieusement notre conscience. Je regardais à nouveau l'autre jour Blade Runner, et je me disais que cela soulevait déjà à l'époque une question sur les androïdes, qu'on rejette, sauf quand il s'agit de coucher avec eux.
Mais je me dis que les spectateurs des automates anthropomorphes ont dû dès le début se poser la question du jour où l'on imitera parfaitement des êtres humains. Je me souviens encore d'Elisa, un programme qui tournait sous TRS80, simulant un dialogue avec l'utilisateur de l'ordinateur.

mercredi 17 août 2016

Cahier de vacances

J'adore les enc... de la coalition Saoudienne de mon cul qui bombardent un hôpital de MSF tous les trois mois au prétexte qu'on y soigne des ennemis, et qui disent " Oups on va diligenter une enquête d'urgence".

Pendant ce temps là, les congés payés se payent des coups de soleil. J'adore cette période, c'est vraiment la meilleure. On peut commettre les pires atrocités dans le monde, le congés payés s'en tape. D'ailleurs je commence à avoir les premiers retours .

" Oh la mer était polluée, heureusement on a trouvé une autre plage à 100 m de là avant que les gens arrivent pour le feu d'artifice (le second, à 300 m de là). "

" Oh la plage était polluée", " Oh la voie ferrée était polluée ",

Et après " Heureusement on avait mis plein de crème solaire", "Ah un moment c'était super drôle, j'ai perdu une tong dans la mer ".

Ces millions de connards polluent en faisant un million de kilomètres le même jour que tout le monde avec leurs voitures, empêchent les oiseaux de dormir, remplissent la mer de crème solaire et de chaussures en plastique, jettent leur lingettes et leurs bouteilles en plastique partout, et ils trouvent que c'est pollué....

Vivement que cette race  de connards soit wipée de la surface de la planète.

jeudi 11 août 2016

Les trois secteurs de la politique aux USA

Politique Intérieure :

http://www.wsws.org/fr/articles/2016/aou2016/mort-a11.shtml

Politique Extérieure :

http://www.wsws.org/fr/articles/2014/aou2014/pers-a08.shtml

Ingérence :

http://www.wsws.org/fr/articles/2016/aou2016/dron-a10.shtml

Un sans-faute !

samedi 25 juin 2016

Aucun débordement ne sera toléré

C'est vraiment dommage que sur les milliers de flics massés sur le parcours de la manif pour encadrer les violences de quelques fonctionnaires à la retraite (1), on n'ait pas pu en prélever quelques uns pour les saupoudrer dans les débordements des quartiers nord de Marseille, où les civils se font dégommer à la kalash lors des règlements de compte.

C'est sûr que c'est plus risqué de déranger les barons de la drogue que de matraquer des étudiants.

(1) C'est d'ailleurs hilarant que personne n'ai relevé ce qu'une seule personne a ma connaissance a dit, à savoir je crois M. Valls : " Ces syndicalistes CGT  et cheminots qui manifestent contre une loi qui ne les concerne même pas".

Cette petite remarque passée inaperçue veut dire en clair " C'est tout de même un monde que ce soient les fonctionnaires qui nous fassent chier alors que c'est les salaries du privé qu'on embroque".  Lesquels salariés sont bien sûr allés bosser consciencieusement, afin de faire offrande de leurs corps et leur esprit (ou du moins ce qu'il en reste) à la déesse Croassance.

mardi 24 mai 2016

La ville de Rennes vandalisée...

... par les promoteurs au service de la ville au service de la SNCF au service d'une oligarchie de zombies aliénés au système.des grands travaux inutiles permettant à quelques cadres d'aller d'un gratte-ciel à l'autre sans voir le monde.
Rappelons que les billets de TGV sont payés par les entreprises, donc on peut les augmenter de façon obscène.


Le peuple n'a rien à foutre du TGV, le peuple a besoin de petites lignes de train afin de lui éviter de faire des kilomètres en voiture, ce qui est d'autant plus galère en période de non-pénurie de carburant organisée par quelques casseurs en marge de la manifestation.

Comme disait je ne sais plus qui " on voyage de plus en plus vite, mais entre des endroits qui se ressemblent toujours plus", ce que Tati avait bien vu dans Playtime.

Au fait, on n'a plus de nouvelles de l'avion au 2/3 vide qui polluait l'air de milliards de personne pour le plaisir d'une soixantaine... ça a permis d'occuper l'esprit de la populace entre Roland Garros et la coupe du monde de foot, il y avait un trou.

Mais là ça va être grandiose, on va se faire gaver de chaque accroc à la culotte de chaque joueur toute la journée, des milliers de moutons vont aller se faire palper par des centaines de CDDcérébrés embauchés pour l'occasion.

Heureusement que le Tour de France arrive, parce que tenir la journée en émission spéciale sans rien à dire, sur un avion disparu c'est dur pour les journalistes, ils ont frisé l'exploit surhumain pendant 3 jours. Là on va pouvoir remettre le non événement à sa place.

Paraît qu'on va affecter 23000 flics à cette connerie. Faut pas se foutre de la gueule du monde, ils ne sont pas près de revoir un centime de mes impôts :D

Les photos sont de Clément Wittmann

Le béton coule à flots

Verse encore un peu d'impôt, qu'on finisse nos bureaux

Et notre ville inhumaine

Au fait, rappelons que pour pouvoir faire ces jolis cubes, il faut transformer le monde en dépotoir. Nous contraignons ceux qui n'ont pas la même culture que nous à faire face à un envahissement de déchets que cette culture ne permet pas de gérer correctement.


lundi 23 mai 2016

Le viol, moellon de la société.

Je pense aux films de Cassavetes en ce moment. C'est ça les œuvres géniales. Comètes arrivées de nulle part, elles tombent dans votre eau intérieure, elles y coulent doucement sans que vous y prêtiez attention. Au fil des années, elles atteignent les couches de vase de la mémoire,  s'y enlisent et deviennent partie de vous.

Non sans avoir au passage réorganisé les choses, vous permettant ainsi de vous situer par rapport à d'autres.

J'ai ressenti la violence de tuer l'enfant en nous, en lisant cet cet article, et l'épisode de la traversée du fleuve par la jument dans As I lay dying. s'est mis à résonner. Meurtre de l'enfance de la jeune fille à travers son viol, mort de la mère, spectatrice des chevauchées de son fils, et son mari qui ne comprend rien. Ils ne comprennent jamais rien d'ailleurs, ils exécutent et ils subissent.

Et là-dessus, on me dit la phrase" Ils ne viendront qu'aussi longtemps que tu voudras qu'ils viennent  ". Il s'agit d'amis très chers, qui doivent venir à la maison, mais leur séjour me pose un problème, me procure une sorte de  mal à l'aise que j'ai reconnu chez les personnages joués par Gena Rowlands, par exemple en femme de maçon qui reçoit les collègues de son mari.

Cette phrase fut émise par mon interlocutrice sur le mode assertif, et elle tomba en moi sur la demande d'approbation qu'elle contient comme une scission, comme la pluie  sur la montagne, qui se sépare le long de la crête, vers un versant, ou bien l'autre, mais ne saurait relever d'un seul " je " qui ne peut pas exister dans cette égalité.

Il n'y a pas un seul je qui pourrait se tenir à cette place pour évaluer la véracité de cette proposition.

Car cette ligne de crête est trop fine, elle n'est pas un espace. Il n'y a pas d'espace d'intersection entre deux espaces séparés et inconciliables entre deux " je ", qui ne peuvent pas coexister en un seul. Inutile de pousser les hauts cris. N'y voient une dissociation que ceux qui seraient victimes par l'illusion de leur unité.
Chacun de nous est un puzzle, mais seuls les aveugles qui se détournent du problème accusent ceux qui ont le courage de le mettre en pleine lumière d'être " dissociés".

Il ne s'agit pas de trépigner en disant que les autres je composent l'enfer que je suis, mais de faire face courageusement à cette empoignade. Je préfère être arbitre dans la mêlée que prétendre que tout va bien.

Le conflit qui veut que le " je " qui a un programme de travail jusqu'au plafond, et à qui les discussions oiseuses semblent un loisir de rentier, s'oppose cet autre " je " qui voudrait qu'ils viennent tout le temps, et surtout autant de temps qu'il serait nécessaire pour qu'ils soient heureux, n'est qu'une des lignes de fracture de la grande faille qui nous sépare du monde. Ces deux moments, l'un nul en extension, et l'autre étirable à l'infini, ne peuvent se concilier. Je n'ai pas de limite à imposer à leur désir, et pas une minute à y sacrifier.
Je ne voudrais pas être la cause de l'ombre d'un chagrin qui planerait sur leur vie, et je donnerais beaucoup pour qu'ils trouvassent ailleurs une chose que, paraît-il je suis seul à pouvoir leur apporter.

Je connais la source de cette carence. Elle réside dans le rapport à " l'affection". Rapport qui me fut très tôt rendu problématique, pour une raison simple, de n'avoir pas appris les outils pour gérer l'engagement dans l'autre que ce sentiment implique.

Mais encore une fois, ce serait admettre qu'il est loisible de parcourir cet espace au dessus de la faille, de s'y tenir de façon continue. Si la faille est petite, la station, pour être pénible, peut avoir des apparences de stabilité. Plus la faille est grande, plus le sujet devra sauter d'un bord à l'autre, mettant à l'épreuve les outils dont il dispose pour joindre les deux bords.

Une partie de moi ne peut se satisfaire d'un risque que fait courir la possible extension, car si petite soit-elle, elle prend dans sa liberté donnée ce risque de grandir, et l'autre je ne peut se satisfaire que dans l'infinie extension du possible du désir de l'autre. S'ils voulaient me voir longtemps, si pour leur faire plaisir il fallait les voir longtemps, je ne pourrais me résoudre à leur faire la peine de tailler dans leur plaisir, de leur enlever ce plaisir, de leur faire de la peine. Il vaut mieux couper tout de suite que de devoir tailler dans ce qui sera plus grand, plus vivant, plus plein de sang, le massacre n'en sera que plus grand.

Les deux " je " se respectent, se tiennent également droits l'un devant l'autre, faisant également droit à leurs prétentions, symbole de respect. Elle n'est en fait que la marque respect immense d'une partie de soi à l'autre, de la volonté qu'aucune des parties ne prenne droit sur l'autre par la force, qu'aucune des parties ne viole l'autre. 

Je pense à cela, c'est dire, depuis ce beau titre de Copi, Du côté des violés. Il faut comprendre que le viol est avant tout un état d'esprit, un rapport psychique entrer le violeur et sa victime. La victime est sidérée, puis clivée mentalement, par la violence de la pensée du violeur. Le coup de hache fatal est dans la tête, autant que dans le corps.

Et une partie de celles et ceux qui sont accusés de sensibilité exagérée sont des personnes qui ont été violées au quotidien par les autres, mentalement, et qui développent les mêmes réflexes que les victimes de viols sexuels.

Ils développent ces réflexes car lorsque le crime est de pensée, on est à l'abri nulle part. Si une femme violée de nuit dans un parking souterrain refuse par la suite de se garer ailleurs qu'en surface, tout le monde comprendra. Tout le monde admettra que tout ce qui peut lui rappeler le viol, tout ce qui peut y ressembler même de loin, est insupportable. C'est ça, la métonymie.

Et la voilà, la frontière, qui fait traiter la victime de malade, par sa sensibilité excessive, quand il ne s'agit plus de viol physique, mais mental. Pourquoi ? Parce que c'est la même idéologie qui est à l’œuvre.

Si une personne se plaint de viol, et qu'on lui répond" ce n'est pas grave, ce que tu subis, donc on va recommencer", on imagine aisément que la personne va s'éloigner de tout ce qui peut ressembler à un persécuteur, même de loin, parce qu'elle a compris qu'il est dans le déni de sa violence, et qu'il peut recommencer n'importe quand. Même de loin, il est dangereux. Il faut donc rester sur le qui-vive, pour s'enfuir au moindre signe d'alerte.

Un signe qui conduit la victime à penser que l'agresseur n'a toujours pas compris que la notion de viol ne réside pas dans l'opinion du violeur, mais dans la souffrance de la victime. Tant qu'on aura pas compris que l'odeur de moisi de ses raisonnements n'a aucun droit face à ce qu'elle légitime comme souffrance, la société pourra prospérer sur le viol, installée dans l'opinion du violeur et de son échelle de bourreau.

Par exemple, imaginons une victime de violence qui vient se plaindre qu'on lui a crevé un oeil, et s'entend répondre : " Pas du tout, vous n'êtes pas du tout victime de violence, vous êtes prise en compte, et vos opinions sont tout à fait entendues, la preuve, l'agresseur aurait voulu vous crever les deux yeux, mais pour tenir compte de votre avis, il s'est limité à ne vous crever qu'un œil".

La victime va se dire " D'accord, ces tarés n'ont rien compris, ils évaluent le crime à l'échelle de l'assassin, la seule solution est de se tenir sur ses gardes, et au moindre signe suspect, filer. Et en tout état de cause, organiser entre eux et moi la plus grande distance possible".

C'est ce qui explique le retrait psychique des personnes incriminées, ainsi que leur apparente " binarité". Le retrait, c'est que vous avez violé ces personnes quotidiennement depuis leur enfance, en opposant à leur souffrances des raisonnements moisis, qui ne tiennent pas la route, qui ne font que légitimer la violence, et par dessus le marché, souvent moralisants.

Le retrait c'est parce qu'une telle imbécilité étant radicalement impossible to deal with, la solution est la fuite.

Quand à la binarité, c'est celle de l'oiseau ou de la biche. Lorsqu'il y a un bruit suspect, pas le temps d'analyser la situation en finesse, c'est trop risqué, l'imbécile n'est pas installé dans le raisonnement qui fait qu'on pourrait savoir si le prédateur s'est décidé à se faire soigner, mais vautré dans la morale du plus fort, donc on fuit, d'aussi loin qu'on entend l'imbécile faire bruire la broussaille.

Voilà, vu depuis le côté des violés, ce que vous appelez " pathologique". C'est l'effroi de l'intelligence offensée par les préparatifs du sacrifice, la victime voyant s'affairer à l'autel les puissants et les fourbes, et se doutant qu'elle va encore faire les frais de l'organisation de leur société.

Nous sommes toutes des Iphigénie.

Mais il faut bien qu'il en soit ainsi. Imaginez un instant le contraire.

Si le viol était condamné, réellement, si la victime " fait ce qu'elle veut", alors quand peut-on espérer qu'elle va faire ce qu'on veut, ce qui est bien le principe fondateur de la société : que l'individu abdique de sa volonté individuelle pour se soumettre à l'autre, incarné par les représentants de l'autorité, ce qui ne fait qu'aggraver le viol, mais non le constituer.
Et encore, ce n'est une circonstance aggravante que pour les enfants. Pour les autres, on admet qu'ils n'ont qu'à subir et la fermer. A ce titre, ce que nous considérons comme les horreurs des femmes violées par les militaires et les dignitaires du régime d'Hissène Habré, par exemple, femmes choisies dans les tribus contestataires, n'est que l'exagération du phénomène.

S'il avait fallu attendre qu'elle veuille bien, se dit le tortionnaire, on en serait toujours au même point. Et puis cela terrorise la tribu contestataire. C'est donc bien un projet de société qui est autour du viol. Le viol est la pierre angulaire de la société.

Mes amis, même les plus chers, ont du mal à imaginer que parfois, au bout de quelques jours de leur présence, leur conversation m'ennuie; Comme ils ne savent pas détecter cette limite, ils vont régulièrement au-delà, m'amenant toujours finalement à souhaiter leur départ, pour mettre fin au supplice. En espérant qu'un jour, pour m'éviter de m'ouvrir en deux dans cette violence tue, une âme charitable me dise le matin " Aimeriez-vous avoir notre compagnie plus longtemps", me permettant de répondre un " I'd prefer not to", moins blessant.
Mais non, jamais. Il faudra toujours que ce soit moi, au bord du suicide, de l'immolation par le feu, finisse par les pousser doucement vers la sortie, passant pour une asociale, tout ce qu'on veut, alors que je suis juste arrivée à la fin de mes capacités à supporter la souffrance de leur bêtise.

La misère, mais pourvu qu'ils se taisent
 Joindre les deux bords, joindre les deux bouts. Dans ce combat pour maintenir serrées les lèvres d'une souffrance de plus en plus grande, et d'autant plus indicible, entre deux attitudes inconciliables, se positionner dans la précarité économique et sociale peut être une mesure pour faciliter les choses.

On pourrait trouver cela étonnant, mais à y bien réfléchir, le seul avantage d'être SDF, c'est de ne plus avoir à parler à personne. C'est à peu près le seul moyen dans cette société pour avoir la paix, lorsque, ce qui est inimaginable, on n'est pas charmé par la conversation des autres. On ferait tout pour ne pas les entendre, tant leur conversation est un supplice qui distord le monde sous la souffrance.

Ne vous sentez pas trop visés personnellement par ce que je viens d'écrire. C'est pire que cela. Ce discours que je ne peux plus entendre, ce n'est pas le vôtre. C'est celui de l'idéologie dominante, que vous véhiculez inconsciemment.
Heureusement que c'est inconscient d'ailleurs.Si vous vous entendiez bruire des ragots médiatiques dont vous répéter les formules figées, vous seriez effrayés. Si surgissait dans votre pensée " dans la mesure où", ce que vous dites et faites sert à quelque chose, les hôpitaux seraient pleins du jour au lendemain.

Ils se remplissent d'ailleurs sûrement mais lentement. Si on regarde bien, le nombrer de gens en malaise avec leur vie augmente, si on additionne les dépressions, addictions, problèmes comportementaux des jeunes, des vieux...

Ce dont la société nous demande donc de nous castrer dès l'enfance, ce sont des parties les plus nobles et les plus nécessaires au progrès de l'humanité. Et tout cela pour rassurer une petite caste de dominateurs qu'ils pourront se vider les bourses en paix. Il ne faut pas troubler cette paix, il faut laisser l'imbécile dans la certitude que la violée y a pris du plaisir.

Je cite Dide citant un dialogue de magistrats " Si nous condamnons trop fermement l'infanticide, nous ne trouverons plus de servante pour nos menus plaisirs".

Revoilà l'enfant qu'il faut tuer, pour que les exploiteurs puissent baiser leurs esclaves au sens propre aussi bien qu'au figuré.

Vous me violez, tous les jours depuis mon enfance, par votre présence, parce qu'il me faut supporter le poids écrasant de la vulgarité qui m'étouffe, il me faut laisser couler en moi le sperme de vos potins, que vous imaginez si impatiemment attendu pour me féconder, il me faut supporter tous les jours vos ahanements de plaisir à nos échanges, persuadés qu'on peu prendre du plaisir à des visées aussi minables, tandis que je me demande comment une telle imbécillité ne vous dévaste pas de l'intérieur.

Vous me violez parce que vous déversez dans mes oreilles une pensée sale. Et votre pensée est sale parce  que vous manquez d'hygiène mentale. Par paresse, vous ne nettoyez pas votre pensée des restes de repas et autres insanités que les conversations oiseuses y laissent. Elle finit par en être encombrée, de  ces tautologies, de ces pensées en boucles, de ces raisonnements moisis qui pourrissent dans vos mécanismes mentaux, qui mes asphyxient peu à peu. Ouvrez les fenêtres, faites de la gym, apprenez à penser en élongations, en grand écart, à vastes foulées, faites quelque chose !

D'une personne dont les propos me feraient jouir j'attends l'arrivée comme d'une bouffée d'air, asphyxiée en coma dépassé. Je n'en trouve guère que dans les films, ou les livres de Cassavetes. 

Vous me violez tous les jours depuis mon enfance en me demandant de " bien le prendre ", parce qu'il faut prendre la vie du bon côté, tandis que je me demande quelle bête pourrait vous prendre pour vous donner l'impression que me procure cette abdication de toute humanité, qui vous cloue dans votre servitude.

Il faut s'estimer contente de vivre dans un monde de chiens en chaleur quand il se passe une journée où ils n'ont pas eu le temps de vous violer parce qu'ils étaient trop occupés à s'amuser à tuer des animaux ou à détruire la planète, perchés sur la jeep avec leurs potes, voir s'il resterait un truc à tuer ou à terroriser avec le fusil qu'ils ont eu pour Noël.

Des crétins comme vous, paradant sur le capot, fiers de leur joujou meurtrier comme un gamin de cinq ans de sa bite sur son cheval de bois, la planète en est infestée. Vous êtes des millions et des millions, comme disait Zappa, à vous persuader que la bonne cause du moment va vous permettre de menacer la vie d'un maximum de monde pour donner un peu d'air à votre vie de minable.

Vous justifiez votre passivité par le seul fait que vous êtes " adaptés " à la société, et moi exclue. Mais vous êtes adaptés comme un costume qui s'est fait tailler sur mesure, qui s'est fait castrer pour " bien aller". Votre tirez toute gloire de " faire ce qu'on vous dit", tout fiers d'avoir obéi comme un gamin qui n'a pas crayonné hors du modèle. Il a " réussi" à rester dans le cadre comme vous avez " réussi " dans votre situation et votre vie.
Vous avez réussi à obéir, c'est tout. C'est là dessus qu'on vous a triés, sélectionnés, depuis l'école et l'enfance, comme des bestiaux qui ont donné leur lait, pour avoir leur ration de granulés. Et pour cela vous avez abandonné le meilleur d vous même, votre créativité, votre souveraineté, votre liberté.

Bien sûr que toute société est basée sur des compromis, et une part de renoncement est nécessaire. A quoi je mesure votre servitude, c'est à la liberté que j'ai conquise par ma misère, celle de chevaucher longuement vos tribunes, de vous écouter partout, et de n'entendre toujours que les mêmes choses.
Je sais que le discours des siècles évoluent comme les espèces, les arbres, les rochers. Nous sommes dans la nature, et pour une part, nous ne changeons pas plus vite qu'elle.
Mais pour ce qui est d'une part de notre humanité, vous êtes en esclavage. Et dans vos fers, vous ne réalisez plus que ne pas progresser, c'est régresser. Et que la seule solution pour progresser, c'est mettre en oeuvre notre part créative.

Et ne me parlez pas des petits génies de l'électronique où l'on cherche le Messie comme on cherchait le petit Bouddha, comme si la matière allait sauver l'esprit. A force de manquer l'essentiel dans nos manœuvres, nous nous en éloignons de plus en plus.

Bref, je ne vais pas crier dans le vacarme, ce n'est pas mon genre, alors bonne nuit, et vae victis.

jeudi 19 mai 2016

Propos sur le complot (poil au roploplos)

Pour aider certains aliénés à sortir prendre l'air dans la cour, il faut d'abord les persuader que leur cellule est ouverte, et qu'ils n'y restent que par peur du Candy Raton, ce gros rat qui se balade dans les couloirs.

Un des affluents de cette peur est celle de passer pour un " complotiste", en gros de penser que le mal n'est pas le fait du hasard, comme la foudre, mais qu'il relève d'une organisation, donc un processus orchestré par un groupe de personnes. On se retrouve donc dans la position de l'accusé, du chef de  racisme à l'égard du it groupe de personnes.

Il est donc de la première importance pour la civilisation humaine de persuader l'aliéné qu'il peut effectivement être exploité par un groupe de personnes, sans que ce groupe puisse être clairement identifié ou nommé, et surtout pas par des caractères ethniques ou religieux, ce qui fait que l''exploité, oui toi, tu es tout à fait en droit de te rebeller contre ceux qui t'exploitent, sans craindre qu'il te taxent de racisxtte, comploxiste, terroxiste et autres.

Ce groupe de personnes qui t'exploite, oui toi, a néanmoins un nom. On peut les regrouper sous le nom de "classe".  Oui, comme une classe d'enfants ou de mammifères. Ce qui caractérise la classe des mammifères, c'est qu'elle a des mamelles et autres. Ce qui caractérise la classe des exploiteurs, oui, toi, c'est qu'elle exploite les autres, parce qu'elle profite du pouvoir qu'elle a sur eux. Et qu'elle a pour ce faire un " intérêt commun"

Oui, toi, tu es à la fois un exploité et un exploiteur, nous l'allons montrer tout à l'heure.

Pour cela nous allons prendre un exemple très simple et idiot, le téléphone portable. Existe-t-il un complot qui permettrait à un certain nombre de membres, d'initiés du complot, d'illuminés, de comploter pour t'exploiter à travers ton téléphone portable ? Non.

Existe-t-il une classe qui a un un " intérêt commun" à t'exploiter à travers ton téléphone portable, et ce sans même sans avoir besoin de se connaître ni de se consulter ? La réponse est " oui ".

Il existe donc aucun complot du grand GSM violet, et pourtant, il existe un groupe de gens qui, lorsqu'ils lisent :

Le téléphone portable serait gênant pour le sommeil


ont plutôt intérêt à ce que ça continue.

Quelle est cette classe, donc ? Eh bien en premier lieu les fabricants de téléphone portables, bien sûr, et tous leurs sous-traitants en Afrique (pour extraire les minerais) et en Asie (pour les ateliers où les esclaves fabriquent ton joujou).

Ensuite tous les fabricants de scanners, et autres équipements qu'on vend aux médecins, hôpitaux, pour détecter si tu as mal à la tête parce que tu as un téléphone portable. 

Ensuite les fabricants de médicaments, les laboratoires pharmaceutiques, qui sont ravis de vendre des somnifères, relaxants, décontractants, euphorisants, qui vont te permettre de guérir, soit le stress du téléphone, soit la tumeur. Qu'on ait l'un ou l'autre, tout le monde s'en fout.

Enfin, ton employeur. Si tu pionces au boulot, il pourra prétendre qu'il faut te virer parce que tu es fatigué, et donc tu n'es pas " rentable" (un être humain est fait pour permettre à d'autres de gagner de l'argent, voyons) et donc qu'il faut te remplacer par un robot qui lui, peut travailler toute la journée sans dormir.

Si tu ne pionces pas, au moins tu seras fatigué, donc usé, donc plus docile, vieille technique des gardiens de camps de torture.

Et tout ça, ça fait du monde, quand même, non ?

Tu vois ? Tous ces gens ont ensemble un même intérêt à ce que ton exploitation perdure, et pourtant, ils n'ont pas formé un complot pour ça, ils ne se connaissent même pas. Ils te laissent penser ainsi d'ailleurs : ils ne se connaissent pas, ils n'ont rien à voir les uns avec les autres, ainsi que le prétendent les vilains complotistes qui ont fumé la moquette et à qui il faut donner des anxiolytiques pour les réinsérer.

En fait, l'exemple du téléphone portable est idiot, mais on aurait pu le remplacer par plein d'autres choses aussi idiotes qui iraient vers les mêmes conclusions. J'ai pris cet exemple aussi idiot que possible pour montrer que si cela fonctionne dans ce cas, cela fonctionne partout.

Il n'y a aucun complot, juste un esprit du temps, qui fait qu'il faut te persuader de perdre ta vie à la gagner. Parce qu'on a tellement pété l'humanité que pour que cela ne se voie pas, la seule solution est de finir le boulot pour de bon.

Donc si un jour tu as l'impression d'être cerné par un système qui t'aliène, c'est à dire qui te persuade intimement que tu existes ailleurs que là où tu es réellement, ne t'inquiète pas, tu n'es pas devenu fou, tu n'es pas victime d'une secte, tu as juste bouffé une pilule bleue par inadvertance. Pas d'inquiétude, retourne toi du coté de la télé, tu vas bientôt te rendormir.

Si ce n'est pas le cas, si tu ne te rendors pas, tu seras forcément interpellé par ce qui se passe en ce moment dans la rue. Il paraît que ce sont les gendarmes qui protègent maintenant les flics des assauts des manifestants. Le flic de la voiture incendiée serait en passe de devenir un héros " sur les réseaux sociaux". Tu as l'impression que tout cela marche sur la tête, si tu es réveillé.

Ici encore, je vais te rassurer, c'est bien le cas. La technique utilisée s'appelle " diviser pour régner". On désigne au peuple les acteurs en présence, les flics d'un côté, les manifestants de l'autre, les migrants, les passeurs, les casseurs, enfin bref, on morcelle avec l'aide des media qui assènent les termes, les passeurs, les casseurs, les parcelles, l'escarcelle, les migrants, les migraines, etc.

On morcelle donc la société en une myriade de " teams", et on prie implicitement le téléspectateur de prendre parti, pour ou contre les flics, les casseurs, les passeurs, les nuits debout, assis, couché, fait le beau, oh là là, où en est-on de l'avion qui est tombé, oh là là on a retrouvé un bout, chouette, bravo, est-ce que machin va se présenter à la primaire ah là là, oui, non peut-être, est-ce qu'on a vu les seins de une telle dans telle mémémission ou pas oh là là et alors l'avion où il est etc. etc.

La réalité est ainsi morcelée en non-événements, en micro-insignifiants non-événements, tandis que s'achève la destruction de la planète, de son système vivant et de  ses ressources, tandis que le capitalisme mondial s'effondre dans un silence assourdissant, rongé par la corruption généralisée.

Ce qui est effarant, c'est de la voir la facilité et la docilité avec laquelle le peuple se rue vers les chiffons qu'on lui tend. Il y a des milliers de gens qui crèvent dans les guerres du pétrole, et on parvient à le stresser avec un avion qui tombe.

Le seul scandale de cette affaire, c'est qu'une soixantaine de personnes empoisonnent de kérosène  brûlé l'air respiré par des milliards d'autres, qu'elles s'approprient littéralement cet oxygène  à leur profit. Les gens qui volent en avion volent avant tout l'air respirable par les autres, au profit d'un système qui ne profite qu'à quelques uns.

Ce qui est atterrant, c'est de voir avec quelle gourmandise le peuple se précipite vers les ennemis qu'on lui désigne, ses cousins, ses voisins de paliers, tandis qu'on le dépouille, qu'on le dévalise, qu'on l'empoisonne, qu'on l'asphyxie.

Ce qui est désarmant, c'est de voir à quelle fierté le peuple va se faire exploiter dans son entreprise pour donner le fruit de son travail à son exploiteur. C'est à pleurer.

 Le problème n'est pas de prendre parti pour les flics ou les manifestants, mais de te réveiller et de réaliser qu'on vous dresse les uns contre les autres pour continuer à vous occuper pendant qu'on vous fait les poches.
Mais quand on voit le zèle que vous mettez à collaborer avec vos exploiteurs, mes chéris, on se demande si vous n'aimez pas un peu ça...

vendredi 29 avril 2016

Le système politique idéal

Ce serait une démocratie bidon, où à chaque élection, on présenterait à l'électeur le choix bouffon contre facho, en hurlant au loup, de façon que les moutons votent bouffon l'exploiteur.

Ainsi on peut rester en place des années à s'en mettre plein les fouilles pendant qu'on pourrit le système. Quand la baraque est bien  moisie, que ça pue, que les gens en ont bien marre, il suffit d'une pichenette pour que les bouffons-moutons élisent le facho, on lui file les clés du taudis, et c'est le facho, gagne-petit, qui se tape le sale boulot, qui met en place le système nécessaire pour que les moutons ferment leur gueule, tout ça pour une zouang-cheng de fonction.

Toute coïncidence avec les élections en  cours est un hasard.

Intervention pour nous protéger des tables en bois


C'est marrant comme il y a des trucs qu'on peut et des trucs qu'on peut pas...

Tu peux pas :

 Embêter les riches pendant qu'ils font leurs courses, tu es prié d'aller mendier dans les rues désertes autour de la voie ferrée.

" Un arrêté municipal pris vendredi dernier, qui englobe également la mendicité, sonne la fin de la distribution de «tracts, imprimés ou pétitions » entre les étals aux Ulis. "

Tu peux :

Polluer la planète autant que tu veux pour un euro.



Tu peux pas :

Empêcher les gens de faire des saloperies avec le génome humain
" La modification d’embryons humains est une aussi application possible dans le futur pour Crispr-Cas9. Déjà en 2015, des travaux chinois avaient ému la communauté scientifique. L’essai mené sur des embryons non viables avait été un échec, mais il confirmait que, déjà, des scientifiques avaient passé la ligne rouge. Jennifer Doudna est formelle, « Il est trop tôt pour éditer génétiquement des humains ». Mais les deux chercheuses sont conscientes qu’elles n’ont aucun pouvoir pour empêcher de possibles dérives ; elles comptent sur l’éthique de leurs collègues, et espèrent que les recherches menées grâce à Crispr-Cas 9 se feront en toute transparence. "

Les manipulations génétiques


Tu peux 

Faire fliquer tout le monde par n'importe qui.


" Par ailleurs, les agents pourront retenir une personne qui refuserait de se prêter à un relevé d'identité dans l'attente des policiers ou des gendarmes, et expérimenteront les "caméras piétons" dans l'exercice de leur mission. Enfin, les images captées par les opérateurs de transport pourront être transmises en temps réel aux forces de l'ordre. "



maintenant, à toi de jouer : je te mets des photos, et pour chaque photo, tu dis " peut " ou " peut pas ".
"

" Les salariés en établissement travaillent en effet dans l’un des secteurs les plus générateurs d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Pour eux, il y a aussi la pression de perdre leur emploi puisqu'à cause d'un financement insuffisant, on dénombre de plus en plus de suppressions d’emplois. "

Tu peux pas 

construire des écoles pour enseigner la paix, au lieu de payer des Rafale aux Indiens et des sous-marins aux autres, afin qu'ils entretiennent l'équilibre de la terreur.


Des habitants de Marseille ont eu la mauvaise idée d'installer une table pour boire un coup (moches, faut dire, ils auraient peu se fatiguer un peu).

Tu peux 

envoyer Robocop pour tout péte


et pendant ce temps là Alep....